dimanche 4 novembre 2007

Che Guevara...la grande mystification

Le quarantième anniversaire de la mort du plus célèbre des révolutionnaires (20 millions de personnes dans le monde posséderaient un tee shirt à son effigie) a été l'occasion rêvée pour notre presse nationale, à de rares exceptions (dont l'Express dont on peut consulter l'article à l'adresse suivante : http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/cuba/dossier.asp?ida=460199) d'encenser ce symbole de la lutte contre l'ultralibéralisme, démon que nos médias s'acharnent tous les jours à abattre, sans grand succès si ce n'est sur l'esprit critique de nos concitoyens et des plus jeunes en particuliers.

Il est vrai que ce symbole, cher à leurs parents soixante huitards, a la vie dure dans un mode de pensée façonnée par l'idéologie marxiste.

D'ailleurs, avec Cuba, seuls les présidents Hugo Chavez, qui est entrain de modifier la constitution de son pays pour se faire élire président à vie (son modèle est Fidel Castro) et Evo Morales, le président Bolivien qui étatise à tout va, lui ont rendu un vibrant hommage officiel en tant qu'icône pourfendeur du capitalisme et de l'impérialisme américain (autre Satan honni par nos intellectuels)

Pourtant, si nos chers concitoyens s'intéressaient d'un peu plus près à la réalité de l'histoire au lieu de prendre pour argent comptant la propagande médiatique, ils se rendraient vite compte qu'il n'y a rien de très valorisant à porter les couleurs du Che et que l'esprit révolutionnaire de la jeunesse pourrait se trouver une autre icône aux mains moins tachées de sang (sauf si l'esprit de Staline flotte encore dans les amphis de nos facultés nationales, ce qui sommes toutes n'est pas si improbable).

Car le Che, Ernesto Guevara de son état civil, n'avait rien d'angélique ni de particulièrement sympathique en tant qu'exécutant des basses œuvres de Fidel Castro pendant la révolution cubaine : interrogatoires musclés, tortures et exécutions par centaines. Sans parler des exactions commises pendant sa révolution bolivienne.

Alors, pourquoi notre jeunesse s'est-elle choisi "le commandante" comme l'incarnation révolutionnaire ?

Parce que depuis ce jour de 1967 où un soldat Bolivien, contre l'avis de ses supérieurs, a exécuté le "Che", faisant de lui le martyr international de la cause communiste, notre société s'est imprégnée de cette culture de l'Etat et du collectivisme (1968), fondements du marxisme et du socialisme et qu'après 40 ans de "bourrage de crane" dans les écoles et les amphis nationaux, le message est si fortement ancré que même aujourd'hui, il n'existe que très peu de voix pour le dénoncer.

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